La « crise sociale » des parents n’est pas un juste motif de violation des droits fondamentaux et humains des enfants. Les médecins continuent de présupposer, après la naissance de l’enfant, qu’il n'existe que des caractéristiques sexuelles soit femelles, soit mâles.
Vous trouverez ici la prise de position de la Commission nationale d'éthique dans le domaine de la médecine humaine (CNE).
Le terme « intersexualité » n'est plus utilisé aujourd'hui.
Les parents doivent d’abord savoir que leur enfant est en bonne santé, ce dont ils ou elles peuvent se réjouir. C’est pourquoi, après la naissance de l’enfant, le fait que des examens doivent éventuellement encore être effectués est un détail. Dans de très rares situations, ces examens sont vraiment urgents.
La plupart des personnes intersexuées ont ressenti de la honte dans leur enfance, par exemple parce que leurs organes génitaux ou leurs caractéristiques sexuelles diffèrent de ceux des autres enfants. Beaucoup ont subi des violences. Les médecins ne devraient pas proposer aux parents des opérations ou des traitements hormonaux pour leurs enfants afin de satisfaire leurs propres « intérêts et souhaits ».
Le bien-être de l’enfant doit toujours être la préoccupation principale de la médecine et des parents.
Nous aimerions attirer l’attention des parents d’un enfant intersexe sur le guide « Soutenir son enfant intersexe ».
Nous devons donc d’abord changer la vision de la médecine, et cela passe par la formation des jeunes professionnel.le.s de la santé. Et deuxièmement, la société dans son ensemble devrait comprendre que l’intersexuation n'a rien à voir avec une « maladie ». Tant que la médecine ne comprendra pas que l’intersexuation est une variation naturelle du développement sexuel, il sera difficile de changer quelque chose d’essentiel pour la protection des enfants.
Finalement, des personnes intersexuées existent depuis bien plus longtemps que la pratique médicale telle que nous la connaissons aujourd’hui.